boîte à poudre

TrésorS

Boîte à poudre

circa 1756/1760
Paris
Maître Orfèvre François-Thomas Germain

DONNÉES MATÉRIELLES
Vermeil
Hauteur : 6,8 cm – Longueur base : 7,8 cm – Poids : 405 grammes

À PROPOS
Rare boîte à fard ayant été exécutée pour le service de toilette de la famille royale du Portugal. La boîte ronde repose sur une base chantournée qui est bordée d’un bordure de joncs enrubannés de volutes feuillagées. Elle est garnie de chutes festonnées de guirlandes de laurier avec des mascarons à mufles de lion. Le couvercle est ceinturé d’un tore de laurier enrubanné en rappel de la base.
La cour du Portugal qui avait demandé tant de chefs-d’œuvre à Thomas Germain continua à passer des commandes à son fils. En collaboration avec Jacques Ballin, François-Thomas Germain refit, le 2 mars 1757, toute la vaisselle du roi de Portugal. Cette vaisselle devait avoir une certaine importance, puisqu’en 1764, il y travaillait encore. Les pièces du service livré à la cour du Portugal n’ont pas été toutes poinçonnées.

Germain Bapst mentionne dans son ouvrage plusieurs pièces de l’une des toilettes exécutées par la cour du Portugal. On y retrouve deux boîtes avec des mufles de lion et des guirlandes reproduites dans l’ouvrage du même auteur en 1887.

DESCRIPTION DES ARMOIRIES
Le couvercle est orné des armoiries de la famille du Portugal surmontées de la couronne royale. Joseph Ier, roi du Portugal, second fils de Jean V, a son règne essentiellement marqué par le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 qui détruisit presque la totalité de la ville. Son règne s’étend de 1750 à 1777. Sa fille unique et héritière du roi, Maria Ire succède au décès de son père en 1777.

A PROPOS DE FRANCOIS-THOMAS GERMAIN
Né en 1726, il est le fils du prestigieux orfèvre Thomas Germain. Agé de 22 ans, et grâce la protection du roi, il est reçu maître orfèvre six mois après le décès de son père en 1748. Demeurant aux galeries du Louvre, il fait insculper deux poinçons : Fleur de lys couronnée, deux grains, F T G, une toison. En 1750, après le partage familial, il prend la tête de l’atelier paternel, le modifiant et l’agrandissant rapidement. Les dix premières années de sa carrière sont chargées de commandes considérables : pour le Garde-Meuble, les Présents du roi, les Cours de Portugal et de Russie et sa nombreuse clientèle privée. Pourtant 1760 marque le début de ses difficultés financières qui se soldent par sa faillite déclarée en 1765 pour plus d’un million. Ce désastre est considéré comme le plus scandaleux du XVIIIe siècle. Le roi s’oppose néanmoins à ce que on le prive de son titre de sculpteur-orfèvre du roi et lui permet de continuer à travailler.

Uniquement sur rendez-vous

LA COUR DES ARTS chaussée d’Alsemberg, 985 - 1180 Brussels - Belgium